Merci pour ce soir, et tous les autres soirs, et comme je le *** justement chaque soir,à mon nom et au nom de tous les autres artistes, continuez à sortir, continuez à nous donnerla vie, nous on vous la rend bien, merci.Merci.Comme ***ait Gabin dans un film de Verneux, à l'approche de l'hiver quand tombent toutesles feuilles Dans les rues, les rues de ShanghaiPlein de jeunes singes affolés Par la première neige foutent la pagaillePas besoin d'aller en Chine Sur les bords du Yangtze qu'il y aPour voir en débit une victime du Big Bang Non, depuis que j'attends mon tourDe voir la mort à l'envers Je suis dans les mauvais joursUn singe en hiverComme le premier homme dans un film de Kubrick Quelque part entre le spatial et l'ethniqueDans les rues de toutes les villes Plein de jeunes singes rendus fousPar le bruit des rails foutent la pagaille Pas la peine d'attendre un signeSur la noirceur d'un rectangle Pour suivre la ligne d'une victime du Big BangNon, depuis que t'attends ton tour De voir la mort à l'enversTu es dans les mauvais jours Un singe en hiverLa fourmille ayant bossé tout l'été et tous les autres étésSans se soucier de la cigale qui n'avait rien à grouterSe trouva fort dépourvue quand la récession fut venueAdieu vaudor, vache grasse, cochon chromé Adieu vertu cotée en bourse, adieu la peau de l'oursLa fourmilière a mis la clé sous la porte Le dur labeur est devenu une langue morteLa liberté de l'argot oublié Un langage fleuri dont ne perdurent que les insultes et les injuresDans le vacarme des démolitions Et une maigre poésie vorace comme un virus épileptiqueQue des cigales indociles mettent en musique Et la chanson ***Macaque, chibou, gorille, gnome Quel est ton nom ?Cible et slogan, des clous, des dents La rage, la haine t'enfoncent, t'étreignentTribus déçues, soldes teignent Avant que la connerie t'éteigneQuel est ton nom ?La la la la la La la la la laLa la la la la La la la la laLa la la la la La la la la laLa la la la la La la la la laLa la la la la La la la la laLa la la laLa la la la La la la la