Une guêpe s'envole, se pousse, s'éloigne,se pose butine et l'image cogne à ma rétine.Mais déjà mon regard est loin, je ne sais plus voir le quotidien.J'aimerais me réveiller sans mémoire, redécouvrir ce que je ne peux plus voir.J'ai écrit une petite annonce, un mois déjà pas de réponse.Cherche regard neuf sur les choses, cherche Iris qui n'a pas vu la rose.Je veux brûler encore une fois au brasier des premières voies.Je veux revoir ma première fleur, l'accompagner jusqu'à ce qu'elle meureet découvrir une flaque d'eau comme une porte pour descendre en haut.J'irais dimanche à Orly Sud voir le métal se prendre pour une plume.Ouvrant les doigts, joignant mes pouces, je verrais mon ombre lui faire la course.Cherche regard neuf sur les choses, cherche Iris qui n'a pas vu la rose.Je veux brûler encore une fois au brasier des premières voies.Sentons les sons comme pris au piège, je devinerais où mes premières n'aient-je.Battant des mains comme un enfant, je m'entendrais rire et c'est tout blanc.Je veux poursuivre des nuages noirs au grand galop sur les trottoirs.Sous la tourmente, au mur du vent, les parapluies deviennent vivants.Cherche regard neuf sur les choses, cherche Iris qui n'a pas vu la rose.Je veux brûler encore une fois au brasier des premières voies.Mais j'ai croisé sur mon chemin de grands yeux bleus, de blancs chemins.Ces menottes ont pris mes poignets et ce sont ces yeux qui m'ont soigné des parapluies.Ils sont ouverts, un grand avion a fondu l'air, a déversé ces doux flocons.Tout était blanc, tout, non.A nos pieds brillait quelque chose et mes yeux ont reconnu la rose.Et j'ai brûlé tout contre toi au brasier d'une première fois.Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org