J'ai vu le fond de mes angoisses Lorsque l'amour m'a oubliéJ'ai souffert et de guerre lasse J'ai bu pour ne plus y penserDans le malheur où on se surpasse On puise ses forces où l'on peutLe vin guérit, l'alcool efface Les jours gris qu'il repeint de bleuPeu à peu j'ai perdu la face Et ma dignité d'être humainMon corps est devenu carcasse Ma belle santé a fait placeUn tremblement de mes mainsLorsque je voyais dans la glace Ma pauvre gueule aux yeux agarresJe me faisais une grimace Et tournais le dos au miroirJ'ai connu cette peur qui glaceLorsque des races et des rapaces Venaient m'attaquer chaque nuitMa vie avait perdu ma trace Jusqu'au jour où tu es venuPour me tirer de mon impasse Disant que rien n'était perduDans les mains fortes et tenaces De ces hommes de blanc vêtusPour toi, pour nous, j'ai pu en masse J'ai bu jusqu'à en crier grâceJusqu'au dégoût, jusqu'au refusPuis enfin j'ai refait surface Reprenant ma vie au grand jourEt mon cœur a repris sa placeAuprès de ton cœur, mon amourAuprès de ton cœur, mon amour