CamaradeCamarade, camaradeUn dimanche en défilant à la paradeJe t'ai vu soudain là-bas sur une estradeTu étais visiblement monté en gradeMon camarade, camaradeLes plus grands venaient te donner la colladeCe n'était que mince et rêveEt embrassadeÇa donnait une impression de mascaradeMon camarade, camaradeMoi ici j'ai pris mon parti des brimadesNous dormons tout habillés, les nuits sont froidesL'important c'est de ne pas tomber maladeMon camarade, camaradeJe ne vois qu'un petit coin de ciel maussadeEt des murs qui défiraient toute escaladeCe n'est pas une prison d'où l'on s'évadeMon camarade, camaradeLe matin c'est la relève des brigadesA midi c'est l'heure de la promenadeEt le matin c'est la relève des brigadesEt la nuit on fait des rêves d'escapadesMon camarade, camaradeJ'ai appris qu'ils t'ont donné une ambassadeQuelque part à Caracas ou à BelgradePlus tu montes, plus tu vois, je rétrogradeMon camarade, camaradeC'est fini, j'arrête ici pour te direMes jérémiadesA bientôt, qui sait, dans une ou deux décadesEt je signe comme autant de nos gambadesTon camaradeCamaradeTu étais mon seul ami, mon camaradeTous les deux nous avons fait les barricadesLes maquis, les commandos, les embuscadesMon camarade