Né dans une ville où s'ouvraient les portes de l'enferJ'ai entendu toute ma vie ces mots, non à la guerreEt l'enfant que j'étais a vu de si près tant d'horreursQu'a-t-il jamais l'enfant connaître sa leçon par cœurLes tempêtes de feu du purgatoire ne s'effaceront pas de ma mémoireToute guerre est un crime, juriez-vous solennellementEt déjà vous vous apprêtez à rompre vos sermentsJ'entends battre vos tambours, j'entends sonner vos médaillesEt je vous vois envoyer les enfants dans la mitrailleEt mettre le feu à la poudrièreÀ bas les armes, non à la guerreVous dites qu'ils ne font que leur métier et leur devoirPeu importe, vous ne nous empêcherez pas de voirLeur métier c'est d'abattre, leur devoir c'est de tuerQu'ils sont partis pour dévaster, pour assassinerPour torturer sur vos ordres infâmesEn mutilant à jamais leur propre âmeParfois je vois sous le grand casque un visage d'enfantAlluré, bouleversé, effondré lorsqu'il comprendPour quelles machinations, quelles intrigues il donne sa vieQuel acte hideux, quel crime irréparable il copieDu sang en main et des larmes aux paupièresÀ bas les armes, non à la guerreCrois-tu perdu dans ton trou, loin de tout, en plein désertDéfendre tes parents, tes enfants, ta femme et ta terreCrois-tu qu'en larguant des bombes de ton avion lointainCe sont les droits d'un homme qui tombe, d'un ciel sereinCrois-tu donc vraiment que la paix s'installeDans le cœur des hommes à force de ballesNon, une fois de plus ils sont prêts à te sacrifierPour leur soif de pouvoir, pour leur pétrole et leur acierCette alliance de trafiquants, d'apôtres et d'ambitieuxTu n'es qu'un pion d'échec, qu'une cible, un enjeu pour eux*** non, tu n'as plus le droit de te taireÀ bas les armes, non à la guerreSous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org