Desabillez-moi, désabillez-moi, oui mais pas tout de suite, pas trop vite. Sachez me convoiter, me désirer, me captiver, désabillez-moi, désabillez-moi. Mais ne soyez pas comme tous les hommes oppressés. Et d'abord le regard, tout le temps du prélude, ne doit pas être rude ni agarde. Dévorez-moi les yeux, mais avec retenue, pour que je m'habitue. Desabillez-moi, désabillez-moi, oui mais pas tout de suite, pas trop vite. Sachez m'hypnotiser, m'envelopper, me capturer, désabillez-moi, désabillez-moi. Avec délicatesse, en souplesse, et doigté. Choisissez bien vos mots, dirigez bien vos gestes, ni trop lent, ni trop leste, sur ma peau. Voilà, ça y est, je suis fraimissante et affaire de votre main experte. Allez-y, désabillez-moi, désabillez-moi. Maintenant tout de suite, allez vite, sachez me posséder, me consommer, me consumer. Désabillez-moi, désabillez-moi, conduisez-vous en âme, soyez l'homme, agissez. Désabillez-moi, désabillez-moi, et vous, désabillez-vous.